Votre jardinier Jean vous dit: «Je vous ai fait un joli gazon». Vrai ou faux? Option 1: croire parce qu’il l’a dit. Option 2: regarder par la fenêtre et voir que le gazon n’y est pas: Jean continue à semer du sable. Action oui, résultat non. Zèle oui, résultat non.
Votre gouvernement vous dit: «Nos mesures anti-corona sont efficaces, obéissez-y». Vrai ou faux? Option 1: croire parce qu’ils l’ont dit. Option 2: regarder par la fenêtre et comparer la courbe des nouveaux malades aux mesures appliquées (ou non appliquées) par les gouvernements. Action → résultat, quoi de plus simple?
La Suisse ne connaît pas le confinement. Pas de masques lors de la première vague: le gouvernement explique que les masques ne protègent pas, seuls les malades doivent les mettre, par exemple pour se rendre à l’hôpital.
Rien d’étonnant d’ailleurs pour une bestiole qui mesure 0.1-0.5 µm: l’efficacité des masques est estimée à 1% par certaines études suisses.
Berne dit que les masques ne font que semer la panique et donner un faux sentiment de sécurité aux citoyens. Le virus se comporte comme il veut: après l’explosion une chute brusque et inexplicable. Pourquoi cette chute? Le confinement? Il n’y a pas. Les masques? Il n’y en a pas non plus. La fermeture des écoles? Non: les étudiants se fréquentent tous les jours extra muros comme avant parce qu’il fait beau et il n’y a pas de devoirs (étudier n’est plus une priorité).
Ensuite, la levée de toutes restrictions — et? Un effet destructeur? Pas du tout, effet nul, et tant mieux. Quand la courbe commence à grimper toute seule, les masques sont aussitôt introduits (les arguments d’avril sont complètement oubliés), mais les masques n’ont aucun effet visible sur la courbe. Aussi bien que l’absence des masques n’avait aucun effet sur la courbe 4 mois en arrière. Quel effet de la rentrée automnale sur la courbe déjà en forte augmentation? Nul.
Conclusion → aucun effet des mesures gouvernementales ou de leur absence.
La France toute masquée et son confinement draconien (autorisations pour sortir, sérénades sur les balcons, etc.) et… exactement la même tendance qu’en Suisse libre, la même ampleur, la même configuration en Λ, jour pour jour! Les frontières sont barricadées, Macron aux poings serrés répète que “c’est la guerre”, les gendarmes verbalisent les coureurs isolés qui renforcent leur système immunitaire, mais malgré tout cela le comportement du virus en France est identique à la Suisse sans confinement ni masques. Et pas que la Suisse: ça baisse partout en Europe avec ou sans confinement, avec ou sans les poings serrés. Les mesures sont levées → aucun effet: pendant la “zone libre” rien ne se passe. Quand la courbe commence à grimper toute seule, les masques sont de nouveau imposés partout, mais les masques n’ont, une fois de plus, aucun effet sur la courbe.
Conclusion → aucun effet des mesures gouvernementales ou de leur absence.
En Russie, c’est décalé, autrement c’est similaire. Un confinement draconien à Moscou et quelques grandes villes + introduction généralisée des masques n’ont pas de résultat direct sur la propagation du virus: ça a baissé tout seul avec l’arrivée des beaux jours en mai, pas avant. Restrictions levées → aucun effet: la courbe a suivi son chemin naturel sans faire attention aux ukases du Kremlin.
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Il ne faut pas être Albert Einstein pour en faire une observation évidente: masque ou pas masque, écoles fermées ou ouvertes, confinement ou liberté — on ne voit AUCUN rapport entre les mesures des États et le développement naturel du coronavirus. Il est maintenant évident que le virus suit ses propres lois, il dépend de la saison, des conditions climatiques, de sa mutation, de sa maturité, des méthodes de son dépistage et de sa comptabilisation. Le virus dépend de tout ce que vous voulez, mais il ne dépend point des arrêtés ministériels, des bricolages DIY sur nos visages et de l’air préoccupé de la population qui se croit responsable.
Mais les politiciens doivent se montrer utiles et le show must go on, n’est-ce pas? La seule protection efficace c’est notre système immunitaire individuel, mais au lieu de nous inciter à faire du sport, ils l’interdisent. Au lieu de rendre les piscines et les terrains de tennis accessibles pour tous, ils les ferment. Au lieu de reconnaître honnêtement que malgré la bonne volonté leurs mesures se sont avérées complètement inefficaces (c’est ça “être responsable”!), ils les renforcent en inventant de nouvelles mesures qui n’influencent point la courbe en pleine progression: une courbe méchante et déterminée.
Et… pardon… quid d’une réponse sanitaire à une crise dite sanitaire? Zéro nouveaux lits dans nos hôpitaux, zéro renforcement de personnel médical — est-ce normal? Où en sommes-nous avec un hôpital au Pays de Gex — on en avait parlé pendant 10 ans, maintenant on n’en parle même plus — c’est ça la politique “protectrice” des gouvernements, c’est ça leur réponse ponctuelle? Il est évident que le goulet d’étranglement (“bottleneck”) de la pandémie est le nombre de lits, mais pourquoi, nom de Dieu, personne ne fait rien pour élargir ce bottleneck?? Cela aurait coûté 100× moins et aurait réellement sauvé des vies. Le jour où je suis atteint du covid, je voudrai avoir un lit pour moi et une infirmière de disponible, mais ce qu’on m’offre c’est… un bloc de béton sur le passage frontalier. Je ne suis pas médecin, je ne savais pas que le béton est un traitement efficace contre le coronavirus.
Et n’oublions pas de payer. Quelqu’un doit financer le bon travail du jardinier Jean, pourquoi pas vous. Ben qui encore?
Regardez toujours — toujours! — par la fenêtre. Les volets sont ouverts.